Quelle belle soirée d’anniversaire organisée par Digital Vandal ce vendredi 19 décembre 2008 à l’Aéronef et qui marquait leur dixième année d’activisme créatif et alternatif.
L’alléchante programmation concoctée par ce collectif d’agitateurs de pixels réunissait musique digitale et vee-jaying pour un show volontairement orienté vers le Live Act pour notre plus grand bonheur.
Arrivé vers 17 heures à l’invitation de gumo DV (qui m’offrait un accès « backstage » pour mon cadeau d’anniversaire joyeusement fêté quelques semaines auparavant), je découvre l’Aéronef aménagé en Club où s’affairent activement les techniciens extrêmement compétent, donc efficaces de l’Aéronef qui prennent un soin particulier lors des balances avec la seule exigence d’une qualité sonore optimale pour chaque artiste.
Les balances se déroulent donc dans une ambiance détendue mais non moins extrêmement professionnelle dans cette arène surplombée de quatre écrans, s’illuminant au gré du flot d’image ininterrompues projetés sur ces tableaux digitaux.
Je ne reviendrais jamais assez sur le professionnalisme des digital Vandal et du personnel de l’Aéronef qui accueillent les artistes avec les soins particuliers qui dénotent une nouvelle fois une exigence qualitative transcendée par l’excellent repas préparé par le cuisinier de l’Aéronef, William dont les plats reviennent en bouche à leur simple évocation.
Une bien belle tablée réunie pour un chouette moment qui a permis à tous de faire plus amples connaissance, tout comme au bar où le champagne se déverse à flux tendu dans des verres levés et bus à la santé des Digital Vandal.
Une succession de leurs clips vidéo retracent la diversité de leurs travaux en guise de warm-up et les premiers teuffeurs découvrent la salle ainsi que l’atelier VJ mis en place à coté du bar.
Digital vandal a laissé libre d’usage le matériel vidéo qu’ils utilisaient à leurs débuts, quatre magnétos et le même nombre de moniteur, géré par une console vidéo qui faisait la gloire de Pat le Guen durant la période sombre du Club Dorothée. Toutefois quelques indications basiques entrainent qui veut à s’amuser à bidouiller du potard et mixer/remixer de la séquence 100% pur VHS, certains s’éclataient bien au rythme de la musique diffusée sur le dance floor.
R-MIT a pris les commandes de sa dictée magique et délivre avec enthousiasme un set break core teinté de mélodies traitées par des filtres issus de détournements de chipset de jouets électroniques divers et caractéristique du « circuit bending ».
Denden Mushi s’accommode de cet univers sonore à l’aide de projections d’images de jouets et autres jeux vidéos 8bit détourné dans un agréable mélange multicolore.
Attendu lui aussi pour ses compositions Break Core, Sim on Kor Funkle, se laisse vite aller à la dynamique d’un hardcore breaké très bien produit et proche des sonorités du label Addict/Distort de Doormouse.
La qualité de la diffusion du système sonore, excellente, propre, claire, puissante mais pas assourdissantes ne peut qu’entrainer le public et VideoHeadCleaner dans l’excitation festive et dynamique qui règne dans l’aéronef.
L’affluence et la motivation sont au maximum lorsque les deux compères d’Art is anal commence leur Live qui ne lâchera personne et sera apprécié sans retenue par les teuffeurs bondissant, souriant, éructant leur bonheur et distillant avec énergie un enthousiasme galvanisé par l’efficacité imparable du live de armaguet nad et Fist of fury, tous deux enchantés et réjouis de partager ce moment inoubliable.
Nohista et 1138 enchainent sans relâche leurs illustrations digitales et insèrent le nom du duo parisien en lettres de sang parmi la masse de messages stroboscopiques qui s’affichent sur les écrans.
Beatscrappers, composé aux machines de yogi Rumblist (junglist mélomane secoué de la pattern), Leister (du crew 3Bones et dont les compos s’enrichissent de plus en plus) et DJ stamiff aux scratchs (turntablist super cool et dont les routines sont très efficaces), secoue la foule toujours présente durant une heure prometteuse pour un premier show enluminé par le talentueux créateur chaotiste Ted Brickman.
Le visage à demi masqué, Bonehead fracasse la piste d’un speedcore brutal et sans concessions pour soixante minutes portées avec allégresse par des guitares trash death surhaussées de rythmique sévèrement rentre-dedans accommodées avec finesse par les milles séquences gores et subversives couchées sur la toile par Digital Vandal et concluaient ainsi cette magnifique envolée unanimement saluée par les remerciements du public satisfait de tant de générosité artistique.
L’audace du crew lillois associé au professionnalisme de l’aéronef ont crées une émulation qui prouve une fois encore que la tekno hardcore à encore de très beaux jours à vivre à Lille.
Un bel exemple de réussite pour tous les motivés de la planète qui se bougent depuis des années par PASSION pour la musique, radicalement éloigné de tout esprit commercial et orgueils starifiant de la scène dite « underground ».
BON ANNIVERSAIRE ET ENCORE MILLE REMERCIEMENTS POUR CE DIGITAL SCANDAL DE TRES HAUTE QUALITE !
KEEP HARDCORE ALIVE WITH DIGITAL VANDAL !!!